Pour Erwan (Jeudi 24 novembre 2022)
Tu étais de ceux qui ne s’imposent pas, mais qui sont là…
Posant ta figure sur l’asphalte de Brest mais surtout dans ton quartier ; Saint Martin.
Avec ton vélo Rossinante, telle un Don Quichotte, ou bien un poète des années 30 avec ta moustache…sourire au vent !
Toi, l’homme céleste, le poète urbain, le crieur des rêves et de nos cœurs en mal d’amour.
Je me souviens de toi, comme un être avec une présence douce et calme. Mais aussi en révolte…Ton engagement, fidèle et historique au sein de l’Avenir, faisait de toi un des piliers de cet espace « hors cadre ».
Je me souviens de toi, dans nos manifestations, toujours désireux à porter le drapeau, toi l’homme… le poète insoumis.
Je me souviens de toi, au sein de notre action : Les Interstices, avec Claire, ta petite sœur d’âme…
Je me souviens de toi au parvis du Quartz, portant la voix de nous tous et toutes !
Je me souviens de tes mots et de tes larmes, au plus profond de tes confidences, ce jour- là, je me suis dit :« Il n’y a pas beaucoup d’hommes et de femmes qui sont capables de tant d’humilité et de savoir reconnaître l’importance du lien avec les autres ».
Tu vas nous manquer…
Tu nous manques déjà…
La place s’est réveillée ce matin avec un goût amer mais entre les arbres, niché tout en haut tel un étourneau, on entend le son de ta voix nous disant :
« Je ne suis pas loin, je suis dans le bruit des feuilles, au détour d’une rue, dans les interstices de cette ville que j’ai arpentée à vélo pour mieux écouter les mots des passants ! »