Je me souviens d’Anne qui contenait son émotion lors de son voyage du deuxième dimanche :
Le corps qui parle le corps qui exprime ce que les mots ne peuvent pas dire…
Je me souviens du mail envoyé par Eric pour me dire que je n’étais seule. Puis de nous (lui & moi) assis face au soleil, dos à la porte en fer :
C’était bien ton voyage à Madagascar ?
Je me souviens de Mohamed :
Leonor, dit dit, comment je m’appel ?
Et de son « tâtonnement » timide et en toute discrétion lors de son arrivée à notre Troupe. Puis de ma pensée : Je n’aurai jamais cru !
Ses mains qui mordent le papier, et sa bouche qui se tord pour trouvé les mots et son corps qui assume sa couronne « en papier » de roi de l’Afrique. Lui le fils d’immigré maroquin…puis les mots du poète dans sa bouche : digne Mohamed !
Je me souviens de l’avancé sur le « fil » d’Anne. Elle qui monte toujours en haut des nuages, là elle descend jusqu’à les enfers et trouve une voix grave pour nous parlé du père. De notre père.
Et ses mots à la fin du dimanche : Je suis là si tu as besoin ?
Je me souviens de Christine : Ses yeux presque aux larmes ! Son corps presque aux flots : Je n’arrive pas Je n’arrive pas Rien !
Pourtant elle était là et bien là !
Je me souviens de Geraldine et du première jour que je l’ai rencontré à la Maison du Théâtre. Et son visage qui n’était plus le même hier…
Ses cheveux détachés, sa robe, sa figure toute en délicatesse en train de s’avancer vers les regards des autres.
Je me souviens d’Emmanuelle : Moi aussi je vais me changer, en bleu ! Je suis présidente d’A Petit Pas… Et moi, à l’intérieur je m’entendre dire :
Elle est forte Emmanuelle ! Elle est belle Emmanuelle !
Je me souviens de Lucile :Latroupephémère est devenu ma drogue !
Lucile je l’ai rencontré à Rennes lors d’un stage des masques (ça fait 5 ans ?).
Depuis elle a fait un stage à la Cie, nous continuons à nous voir, à nous écrire…
Elle est devenu notre étoile !
Je me souviens de Valérie et sa robe bleu ; Sensuelement Belle !
Elle sur le comptoir du Fourneau (Institution Institutionnelle), elle y vas comme un défi contre la relativité, son cadre, sa supérieure et sa peur. Mais Valerie n’as pas peur, au contraire elle sait être autant un lutin, une locomotive à vapeur, une femme avec concombre à la main ! « Juste » : Valérie !
Je me souviens de Laurence et du moment où j’ai vu la soeur dans la soeur et la femme qui a accouché dans un trottoir. Après ça, j’ai compris pour quoi Laurence vas toujours là au de là… Avec son corps qui est feuille, cristal et voix soprano !
Je me souviens de mon Nicolas : moustache et calzon bleu ! Le public à vu son calzon et il a rit. Je me souviens de sa folie douce gout « Panetone ». Et je ne sais pas pour quoi mais c’est comme si j’avais rencontré un jeune homme en octobre et vu un homme le mois de juin…
Je me souviens de mes filles ; Louison & Luz. En train de « supporté » leur mère et leurs consignes. En train de me suivre, mes enfants, dans ma passion, de donner le temps volé à notre histoire pour permettre que leur mère s’offre aux autres. Mes filles, si belles et si justes…me font grandir ! Paradoxe de la vie !
Je me souviens de Pascale et notre dernier cigarette. Elle est devenu une amie, le bouquet des fleurs que sa fille à fait pour moi. Que vous m’avait offert. Pascale et notre nuit d’alcool et des rêves partagés. Pascale et la prison. Pascal et ses poèmes. Pascale et ses célèbres « Grottes d’éléphant » que nous tous ont a convoité avec délice. Puis Pascale non chanlege qui s’avance, rouge aux lèvres, pour parler du pouvoir comme on parle d’un : Maintenant mesdames il vas falloir faire avec… où sans !
Je me souviens de Sylvie, qui s’accroche à sa chaise. Et ses mots sur la télévision, dit comme ça, comme ça viens, même ça a du mal à venir, elle ne lache pas et c’est là que la poésie née : Dans le manque. Elle a tenu, assis, début, avec sa robe qui désignait le contour de ses seins de Gaia . La trouille au ventre : elle a dit !
Je me souviens de Claire. Claire qu’il est beau son prénom ! Et des mails sans recevoir : Elle est où Claire ?
Elle est là, toujours là depuis notre première rencontre (et son homme aussi : Joel… qui a su faire un pas d’à côte pour laisser sa femme semer son jardin).Claire qui bouge sa chaise, Claire qui monte sur sa chaise, Claire qui entonne comme un manifeste la dernier réplique de Camarades !
Claire Claire de tous les instants !
Je me souviens de mon fidèle compagnon Paco (plus connu comme François). Sans lui, je ne pourrais pas continuer Latroupephémère, parce que lui est mon pilier, même s’il ne le sait pas. Il est là depuis le début et chaque fois il « se » donne à voir, sans me mentir, sans nous mentir. Il permet aux autres : de se mettre à poil ! Et je sais qu’il nous donne : son Fracas et son Désir de vie !
Je me souviens de Xenia et ses vas et viens entre sa fille, son fils, sa fille, son fils… Et la Russie ! Puis je la vois encore maintenant, je la vois, chercher se bagarrer pour trouver ces putains des mots français qu’elle cherche désespérément à dire depuis qu’elle est arrivé ici. Elle, la figure de femme qui ne rebrousse pas chemin : 23460. Eclate un ballon et l’accident dévient merveille : Un seul ballon pour dire toute la violence de notre humanité et qui sait : sa violence en elle !
Je me souviens d’Ariel ! Twitter Face de « Bouc" Portable à la Main Il est là le Bonhomme au ventre de Sancho. Assumant pleinement son rôle d’Homme Parapluie. Comme un clown qui ne sait pas qui est un clown il nous donne en éclat sa : Solitude ! Tendrement Ariel, qui n’arrive pas à ouvrir la bière mais le public sourit… du clown Ariel !
Je me souviens d’Edith et de sa voix : « Ma soeur dit…" Mais moi je te dis que tu m’as ému dans ton texte sur ton père alors la voix était juste. Là à l’endroit où il le faut. Puis ton : "Merde Leonor, l’autre jour tu me dis ça et là tu me dis quoi ?" Tu as raison Edith, des fois j’abuse de mon :
"Il se peux que je change d’idée…." Il faut dire et tu as dit : Je suis fragile ! Bravo… D’ailleurs, ta pizza est excellente !
Je me souviens de la veste bleu de Thierry et de sa présence, toujours là ! Comment nous aurions fait sans lui ? Comment j’aurai fait sans lui ?
« Leonor est-ce que tu as…Leonor n’oublies pas….Leonor ! Merci Thierry tu as su…Tu est notre régisseur !
Je me souviens de François. François ne se donne pas à voir, mais lui, il a le regard, l’oeil. A chaque fois, il était là pour « arrêter l’instant » avec sa pupille. Et cet fois, encore une fois, sans que j’aille vers lui, il est venu vers nous !
Je me souviens des bouquets des fleurs, ils m’entourent… Tout à l’heure je suis arrivé à l’appartement après une journée épuisante avec 60 enfants. Deux classes Ulis et les autres en mal d’estime de soi. Je me suis bagarré tout la journée pour créer le désir. Je ne fais que ça !
Presque au bout de mes forces, avec encore des sacs à porté, j’ai monté les trois étages de mon bâtiment. J’ai ouvert la porte et l’odeur de vous est venu à moi. C’était si bon de se sentir entouré…
On fait du théâtre pour dire des choses, ces choses que nous sommes et que notre Ascanio, Franca, Pasolini ont su dire chacun à sa façon.
Mais on fait du théâtre avant tout et contre tout pour dialoguer avec l’autre, l’autre enfouie en nous, l’autre en face de nous.
Et comme une prière faire acte de cérémonie pour après l’éphémère recommencer à vivre…
Je me souviens de moi petite fille toujours en quête d’amour et d’un :
Tu veux être mon ami-e ?
Aujourd’hui je construit, pas à pas, main dans la main, dans l’effort et l’acharnement ma famille. Moi, « louve solitaire » !
Latroupephémère est le début du commencement…je me souviens que vous avez dit : Oui !
Je ne peux que dire : Merci. Pour me donner la plus belle des reconnaissances :
Vous laissez vous regardez !
Après ça, plus rien peux m’arrêter… Nous arrêter !
Gracias !
Leonor