… laisser partir l’inexplicable partir dans la vie. Maintenant est arrivé le moment de ne plus penser pour faire. Laisser couler les verbes, les envies, la parole opprimée, mon univers perdu quelque part en moi ! Faire chanter l’oiseau et surtout, surtout le laisser en liberté.
J’ai envie d’entendre ce chant de guitare qui me ramènera à ma terre, sentir cette chaleur oubliée dans le caniveau.
S’oublier pour pouvoir être vivant, se métamorphoser en alacran, en serpent, en chat de toits parisien, crier à ceux qui me regardent que la vie est belle qu’on est là, toi, moi et les autres et celui qui se cache, aussi, que lui aussi est là pour vivre… pour ne pas mourir d’angoisse, ou de peur de dire : amour aimer souvenir toucher désir fragilité miedo.
Ouvrir les yeux grands comme des soleils et les vomir au monde avec le plaisir d’un bébé qui pleure à sa mère parce qu’il a besoin de son lait ! J’ai besoin de « voir » du lait de vous mes amis ! J’ai besoin de m’éclater comme un fruit mûr tombé de l’arbre. Et m’éparpiller par terre et me confondre avec la poussière et ne plus être moi, petite et angoissée sinon un tout perdu dans la nature. Oui, j’ai besoin de ce que vous avez besoin et il faut le dire, il faut dire non et dire oui, oui à la vie… avec simplement le geste lâcher de la fatigue !