J’ai un fil à dérouler, une langue à délier, des mots à éructer :
MYTHES FABLES RECITS enfouies au plus profond de moi, derrière les roseaux.
Faire entendre la voix mystérieuse de la nuit, les monstres qui nous habitent !
Une chose est claire : je dois dire sans concession je dois dire sans censure, je dirais plus : CRIER. La langue est un langage qui vit en nous depuis la nuit des temps, enfermée au ventre de notre plus lointain souvenir, celui de l’utérus. Elle est écho, pulsation…
Nous sommes habités par les mots, la pensée est corps en nous. L’empêcher de devenir chair est une façon de se tuer, de se taire.
Je sais que nous ne faisons que répéter l’histoire des morts, de nos morts ceux qui nous ont précédé mais pour être au cœur du présent, au milieu et surtout en face de la réalité qui nous entoure pour la bousculer, l’interpeler précisément et l’élucider il faut absolument, on doit trouver nos mots, notre langue à soi. Véritable et unique dans son « entérite »(entièreté)
« Je ne suis que ce que je suis : moi ! Et c’est précisément cela même la difficulté de l’être. Rien d’autre que : être soi ! »